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Test de Fire Emblem: Thracia 776 sur Super Nes

Alors que le prince Sigurd avance d'un pas déterminé vers le duc Reptor afin de livrer la bataille décisive qui lavera sa fierté de chevalier, son ami d'enfance Quan, ainsi que sa femme et soeur de Sigurd Ethlyn, quittent leur royaume de Leonster afin de lui venir en aide. Une décision fatale qui va permettre au royaume rival, Thracia, d'éliminer la famille royale et mettre le feu au royaume de Leonster. Mais son serviteur le plus fidèle, Finn, parvient à s'enfuir à temps, avec le fils de son maitre, le prince Leif. Ensemble, ils fuient le royaume mis à feu et à sang, afin de se cacher dans le petit village de Fiana. Des années de fuite qui prennent fin lorsque le baron Raydrick de Munster, un empire allié de Thracia, capture deux des amies d'enfance de Leif, qui décide de prendre les armes afin de libérer ses amies, mais aussi son royaume

C'est ainsi que débute le scénario de ce 5ème Fire Emblem, sorti uniquement au Japon. Vous avez certainement entendu parler de sa réputation de Fire Emblem le plus difficile si vous connaissez un peu le genre, et pour cause, celle-ci est totalement fondée. Malgré tout, ce jeu a réussi a conquérir bon nombres de fans assez discrets. Alors ? instrument de torture ou pépite cachée ? Ce test apportera je l'espère tous les éléments afin de vous forger votre avis.

Fiche du RPG

Screenshot-titre du test de Fire Emblem: Thracia 776
Développeur Intelligent Systems
Langue Anglais
Difficulté Très difficile
Genre T-RPG

Péninsule de Thracia, année 776

Le jeu est un Tactical RPG qui s'inscrit dans la tradition pure des autres épisodes de la série. Des cartes remplies d'ennemis, et un petit troupeau dans un coin de la carte qui représente votre propre armée. Le but sera quasiment toujours de faire parvenir Leif jusqu'au point spécifié afin de terminer la carte. Ce principe a beau régir l'ensemble des épisodes, chacun apporte son lot de spécificités qui le rends plus ou moins unique. Et c'est ce que ce Thracia fait, voire même un peu trop.

Premièrement, nous ne pouvons passer à côté de l'amélioration graphique indéniable par rapport à Genealogy sur la même console. Oubliez les cheveux aux proportions vertigineuses. Thracia 776 propose une direction artistique au ton bien plus net, ce qui est un bon point pour se laisser entraîner dans les premiers chapitres du jeu, qui sont heureusement assez simples pour bien débuter. Pas de compte à rebours, pas de menace passive qui vous pousse à accélerer la cadence. Les premiers niveaux vous permettent de vous familiariser avec vos personnages et les mécaniques de ce Fire Emblem qui, en dépit de sa proximité avec celui-ci, n'a absolument rien à voir avec Genealogy

En effet, l'univers et le triangle des armes sont les seules choses que le jeu emprunte à son grand frère. Il se permet en échange de retourner sur un système de chapitres plus nombreux mais plus petits comme les épisodes Famicom (Et tous ceux qui suivront). Ceci étant dit, il ne serait pas unique s'il s'arrêtait à cela. Et je préfère vous prévenir, sa réputation n'est pas à cause d'ennemis aux statistiques stupidement hautes.

La première carte du jeu, on retourne aux bases
L'interface du personnage principal ainsi que ses statistiques

Des coups d'essais en vrac

Comme le dit le titre, le jeu s'impose avant tout comme celui qui a posé beaucoup de mécaniques (dont la liste ici sera non exhaustive) que nous retrouverons (ou pas) dans les futurs jeux de la série. Tel que le système de chapitres annexes. Des chapitres supplémentaires que nous devons débloquer via quelques conditions et qui nous permettent la plupart du temps de recruter un nouveau personnage. On peut également noter le fog of war, ou brouillard de guerre, cette mécanique qui nous aveugle sur toute la carte, excepté sur un rayon de deux cases au centre de nos personnages (on peut toutefois améliorer la vue avec des torches). Une mécanique que beaucoup auraient aimer laisser tomber !

Nous avons également l'apparition des chapitres de fuite, ou le prince doit s'enfuir le plus rapidement possible de la carte (Notez toutefois que contrairement aux autres jeux, Leif doit quitter la carte en dernier ! Les malheureux qui n'auront pas été assez rapides se feront capturer par l'ennemi.)

Si tout cela vous semble familier, le jeu vient également avec son lot de nouveautés qu'il emportera avec lui dans la tombe, et la capture en fait partie. Vous comme vos ennemis peuvent choisir de capturer un adversaire plus léger que vous. Vous pourrez alors lui dérober tout son équipement avant de le relâcher, et au vu des prix exhorbitants de ce jeu, couplé à la rareté des magasins, il s'agira de votre source principale d'équipement. On peut également noter les parchemins de croisés, au nombre de 13, ceux-ci protègent quiconque le tient des coups critiques et augmentent ses chances d'améliorer certaines caractéristiques à chaque montée de niveau.

Mais comment parler des pécificités sans parler de celle qui rebute le plus les joueurs, et qui n'est finalement pas si terrible que ça : La fatigue. Vos petites têtes blondes ne peuvent en effet participer qu'à un nombre limités de combats. Chaque duel lui ajoutera un point de fatigue qui, s'il excède le nombre de points de vie maximum, le rendra inutilisable pour le chapitre suivant, ce qui demande donc de préparer ses batailles à l'avance. Une fausse mauvaise idée car son objectif n'est pas tant d'ajouter une contrainte que de nous encourager à utiliser tous nos personnages.

Est-ce que ça veut dire qu'au final, ça va ? Tous ces trucs sont plutôt bien amenés au final ? Oui et non, car certaines décisions semblent en effet uniquement prises pour ajouter de la frustration. (Les bâtons de soin peuvent rater, les armes à distance s'épuisent même s'ils n'atteignent pas leur cible, les statuts comme le sommeil ont une durée infinie... Et j'en passe) Et le pire ? Tout ça pour un boss de fin insultant de facilité.

Ajoutez à tout cela Reinhardt, qui vous attaquera toujours deux fois en premier, de près comme de loin. Sans conteste l'ennemi le plus puissant du jeu

Un monde plus en profondeur

Nous avons assez parlé de l'aspect gameplay, mais que vaut un jeu du genre sur l'aspect scénaristique ? La aussi, il y a beaucoup à dire.

Le jeu se situe donc sur le continent de Jugdral, mais n'est pas une suite du jeu précédent se déroulant sur les mêmes terres. Il s'agit en réalité des événements qui se dérouleront durant le chapitre 6 et 8 de Genealogy of the Holy War, en parralèle de ce qu'il se déroule du côté du prince Seliph (que nous retrouveront dans des petits caméos)

L'objectif est donc ici de savoir comment Leif s'est débrouillé pour libérer son royaume avant de rejoindre l'autre prince dans le précédent jeu. Cela nous permet donc d'en apprendre plus sur ce monde, notamment la secte Loptous, grande ennemie des deux jeux. 

Cela veut donc également signifier que nous retrouveront certaines têtes connues dans le roster, comme Ced, mais la plupart sont des personnages exclusifs. Et malgré le fait que, vieux FE oblige, leurs lignes de dialogues sont assez peu nombreuses, ils parviennent tout de même à être attachants tant ces lignes sont efficaces pour placer une mentalité. Il doit s'agir par ailleurs du jeu avec les antagonistes principaux les plus hilarants, entre Raydrick qui ne vaut pas un clou sans ses hommes et Kempf et ses reflexions qui en font une tête à claque de premier ordre. Bref, comme vous l'aurez deviné, ce jeu a un casting plutôt attrayant pour la plupart malgré le lot quasi obligatoires de personnages creux qui ne vont faire que gonfler un peu le chiffre.

Le patch de RomStation vous permet de voir les effets précis des parchemins, très utiles pour vos farm

AU FINAL...

Qualité visuelle

Peut-être cela est-ce du au fait que ce jeu soit sorti en fin de vie de la Super Famicom, mais il parvient à reprendre les graphismes de son prédécesseur et les sublimer pour nous offrir des sprites de personnages qui sont parmis les plus beaux de la série. Les animations de combats sont dynamiques et les cartes sont elles aussi très détaillées. Un des plus gros points forts du jeu.

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Qualité sonore

Encore une fois, le jeu ne nous propose pas d'ost véritablement mémorable à mes yeux. Mais les musiques accompagnent parfaitement l'ambiance qu'ils sont censés représenter (Je me permet de faire une mention spéciale au thème joué lorsque l'ennemi initie, qui fait vraiment ressortir la tension de la situation)

Je regrette simplement que ces pistes soient trop courtes, et de ce fait, se répètent vite et trop souvent. 

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Background

Si les personnages sont de très bonne facture, on prends plaisir à transformer notre petit chou en monstre de guerre, le scénario en soi est ce qui peut-être vu comme un point faible, le plus objectivement possible. Comme cité plus haut, il s'agit d'un épisode paragraphe, qui s'insère en plein milieu de Fire Emblem : Genealogy Of The Holy War, et permet simplement d'en apprendre plus du point de vue de Leif, qui doit libérer son royaume et sauver son maître d'arme. Autrement dit, il n'est pas "nécessaire" afin de comprendre l'histoire, et n'apporte que du relief à l'univers, ce qui est positif en soi, mais ultimement, ça en fait un épisode que je qualifierai d'accessoire.

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Interface - Jouabilité

Comme tous les autres titres, le jeu se prend rapidement en main. L'interface est complète malgré des techniques spéciales toujours aussi flous en ce qui concerne leur activation. Et malgré une nette amélioration de l'écran de préparation, il faudra attendre l'épisode suivant afin de pouvoir changer la disposition de nos personnages, ce qui est assez fâcheux si l'on veut peaufiner une stratégie qui demande des placements bien précis sur la carte.

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Durée de vie - Rejouabilité

La durée de vie du jeu est assez généreuse, mais tout cela tiens du fait que sa difficulté va vous faire faire et refaire certaines cartes du jeu des dizaines de fois. Du haut de sa trentaine de chapitres, dont les annexes, le temps variera en fonction de chacun. Récupérer tous les parchemins et recruter tous les personnages allongera assurément l'expérience et viendra s'ajouter à votre palmarès qui devrait en moyenne vous demander une dizaine d'heure. Par contre, il va très certainement être un jeu que l'on va parcourir qu'une et bonne fois.

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Gameplay - Intérêt

Il s'agira très certainement du point qui va diviser. L'intérêt du jeu réside en un seul mot : Le Challenge. A travers les nombreux points cités, vous avez donc remarqué que ce jeu met votre réflexion à rude épreuve, et qui a pleinement compris que dans tactical rpg, il y a tactical.


Malgré tout, comme vous l'avez lu plus haut, tout n'est que question de réessai et de persévérance. Si vous avez beaucoup de faiblesses face au jeu, grâce à l'émulateur, vous avez cependant une arme de taille qui réduit considérablement la difficulté : Les saves states. En effet, bien utilisée, cette mécanique vous permettera de transformer votre jeu en die and retry, dans laquelle une faute de décisions sera bien moins punitive, car vous pourrez reprendre quasiment juste avant. Un atout à ne pas négliger afin de vous faciliter la tâche.

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CONCLUSION

Fire Emblem : Thraccia 776 est un jeu qui marquera les esprits de ceux qui auront le courage de s'y essayer, mais également d'y venir à bout. Il s'agit là d'un jeu exigeant qui, de ce fait, n'est pas pour tout le monde. Mais en dépit de sa difficulté, celle-ci permet de nous faire ressentir un réel sentiment de réussite. Nous devons aller chercher la victoire avec le couteau entre les dents, et ce comme le prince Leif doit le faire. Malheureusement, certains diront que c'est une bonne excuse pour justifier les coups foireux que nous fait le jeu assez régulièrement, et ils n'auraient pas spécialement torts...


Si je devais qualifier ce jeu, ça serait avec un mot : Injuste. Car il est injuste avec le joueur. A travers tous les exemples, nous avons pu voir que le jeu tente de nous faire ressentir l'infériorité du prince face à son colossal ennemi, et c'est ce qui le rends aussi innaccessible. En voulant essayer trop de choses à la fois, le jeu en vient à être une sorte de cobaye géant qui contient alors tous les essais, mêmes les plus foireux, et les fait subir à nous, joueurs et joueuses.


Mais si cela gâche l'expérience d'après beaucoup, c'est souvent dit par ceux qui se contentent d'écouter sans y toucher, alors que le jeu propose également pleins de bonnes idées, et des personnages très attachants. Ce qui vient, et j'espère vous l'avoir un peu montré, que les joueurs sont également à leur tour, assez injustes avec lui.

15 / 20


Elphix

Commentaires

herbert,
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Merci pour le test, c'est cool de voir un nouveau test sur le site !

Nigel,
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Grâve ! Très bon test en plus 😊

Elphix,
Répondre

Eh eh, merci beaucoup ! J'espère que certains lui accorderont sa chance

prout,
Répondre

Ca faisait des années qu'il n'y avait pas eu de tests sur le site, merci beaucoup !! Très bon test en plus! 

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