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Premier rejeton de la fusion créatrice de deux grands noms du jeux-video et de l'animation, Level-5 et le Studio Ghibli, Ni No Kuni marque un nouveau pas dans l'air des RPG mais aussi de tous les jeux-vidéos. Après une sortie dans les bacs tout simplement fracassante, nous voulions revenir sur ce succès.

Fiche du RPG

Screenshot-titre du test de Ni no Kuni - La Vengeance de la Sorcière Céleste
Développeur Level-5
Langue Français
Difficulté Moyenne
Genre RPG

Une fusion surprenante

Depuis Kingdom Hearts, premier véritable RPG inventif et non pas simplement à licence de l'histoire du JV, on ne s'attendait pas à voir une fusion aussi improbable que celle qui joindrait alors Disney à Square-Enix. La surprise étant alors de taille, rien ne laissait présager la suivante.

Level-5, studio ayant fait ses marques sur la PS2 avec le très moyen Dark Cloud, arrivera très vite sur la première marche du podium en matière de J-RPG lorsque Square-Enix donnera à ce discret studio la tâche colossale de créer la licence AAA de la PS2 que fût Dragon Quest VIII. Très vite, ce jeune mais néanmoins talentueux studio se fera remarquer et enchaînera les hits comme Rogue Galaxy, et plus récemment les excellentes licences que sont Inazuma Eleven et surtout les Professeur Layton. Plus rien n'arrêtera l'ascension du studio puisque aujourd'hui, il travaille main dans la main avec le plus fameux et enchanteur studio de l'animation japonaise, le Studio Ghibli, qu'il n'est plus nécessaire de présenter, n'est-ce pas ?!

Ni No Kuni est donc né de cette fusion contre-intuitive et après le succès retentissant du premier opus sur DS, son remake amélioré sur PS3 vient juste d'arriver chez nous et détruit tout simplement tout ce qui existe sur PS3, mais laissez-nous vous en conter les preuves.

Ca vous rappelle forcément quelque-chose !
Les combats de Ni No Kuni déchirent.

Une histoire attachante

Le scénario de Ni no Kuni tourne autour d'Oliver, un adolescent de 13 ans jeune et enjoué, qui semble vouer une passion toute particulière aux pièces mécaniques. Habitant à Motorville, sa passion s'expliquant sans doute par cet effet culturel, Oliver semble très apprécié par le voisinage.

Lors d'une soirée mouvementée où notre jeune héros aura fait le mur pour aller s'amuser avec son nouveau joujou motorisé, il échappe de peu à la noyade, sauvé de justesse par sa mère Alicia. Celle-ci étant sujette à des problèmes cardiaques, le stress de l'action lui sera fatal, laissant Oliver seul dans ce monde. Les cris et les pleurs désespérés d'Oliver donneront vie à sa peluche, un cadeau d'Alicia, une fée mâle nommée Lumi en français. Celui-ci donne à Oliver un livre qui lui permet d'utiliser la puissance de la magie et d'entrer dans "Ni no Kuni", litteralement "l'autre monde", un monde parallèle à la réalité d'Oliver. Lumi explique alors à Oliver qu'il peut être en mesure de retrouver Alicia dans cet autre monde et ainsi de la ramener à la vie. Ni une ni deux, Oliver traverse cette seconde réalité et entame l'aventure de toute une vie, où il rencontrera de nombreux autres personnages, amis comme ennemis.

Portée par une narration très touchante, l'histoire de Ni No Kuni n'est pas s'en rappeler celle de l'anime Brave Story (Lire son test sur PSP), où notre héros devra évoluer dans un monde parallèle ayant comme but ultime de sauver sa mère dans le coma et proche d'une mort certaine. Comment ça, ça se ressemble ?

Le Chat-Bus s'est reconverti.
Pratique pour partir en vacances : le dos de dragon.

Un univers détonnant

La première force de Ni No Kuni, celle qui saute aux yeux dès les premières secondes, même sur n'importe-quel trailer, c'est cette touche artistique qui prend à revers tout ce qui existait jusqu'ici. Loin d'être techniquement irréprochable (erreurs de clipping constantes, 3D au final assez faible), Ni No Kuni achève la concurrence par son approche stylistique. Jouissant d'une superbe Cell-Shading et de couleurs chatoyantes émérites, c'est dans son animation que Ni No Kuni ruine le monde. Dans l'approche stylistique d'un Zelda The Windwaker, tout est animé, mouvementé, d'une manière à se sentir proche... d'un dessin animé ! Et bien sûr, qui dit Studio Ghibli dit animation à couper le souffle. Et c'est ce que fera Ni No Kuni lors de ses cinématiques en animation réelle ou basées sur le moteur du jeu.

Tout est fait de manière à ce que le passage de l'un à l'autre se fasse de la façon la plus fluide qui soit au point de donner l'impression de jouer à un animé du studio Ghibli. Les cinématiques se posent comme un cheveu sur la soupe et sont un vrai régal gustatif à tel point que l'on retrouve le bonheur de la cinématique comme il l'était à l'origine lorsqu'on jouait à FF7 sur PSX. - « Chérie viens vite, y'a une cinématique!! ». Quel plaisir de retrouver cette sensation, rendue possible uniquement par le talent de Ghibli.

Seuls les effets en combat ou les interactions avec le décor sont un peu pauvres. Également, le design des familiers ou des héros n'est pas franchement terrible mais ce n'est pas gênant, juste un peu trop enfantin.

Comment Ni No Kuni aurait encore pu exploser la concurrence ? En choisissant le compositeur phare du Studio Ghibli pardi ! Joe Hisaishi est donc à l'origine de la bande-son du jeu. Connu pour avoir composé les meilleures musiques des films du Studio Ghibli, son travail est excellent dans Ni No Kuni et n'est pas sans nous rappeler un certain "Voyage de Chihiro". Toutes les musiques du jeu ont été interprétées par l'Orchestre philharmonique de Tokyo (tant qu'à faire) et fait amusant, le générique de fin, "Kokoro no Kakera" (fragments de cœurs), est chanté par Fujisawa Hisaishi, sa fille (uniquement pour la version japonaise). Inutile de vous dire qu'elles sont de très très bonnes factures et que Joe Hisaishi s'est surpassé, encore une fois.

Pour conclure sur l'emballage, le choix des doublages est aussi de grande qualité. Vous pouvez d'ailleurs choisir de faire tout le jeu doublé en japonais ou en anglais. Mais qui serait assez stupide pour le mettre en anglais, sérieusement ? Les effets sonores ne sont pas en reste soit de très bonnes factures et également très variés et rationnels.

La carte. Pas mal hein ?!
Oui, oui, c'est du in-game ça...

Un système enrichissant

Vous évoluez dans ce monde parallèle au travers des yeux d'Oliver. Vous avez alors la possibilité d'explorer des villes, des villages, des donjons, et autres endroits qui craignent, disséminés dans l'autre monde (et parfois même chez vous !). Vous pouvez aussi voyager entre l'autre monde et la ville natale de Oliver, grâce à vos pouvoirs magiques nouvellement acquis. En quittant une ville ou un donjon, la carte du monde vous est présentée. Très old school, celle-ci peut se traverser de part en part. On regrettera cependant la rigidité des déplacements. Diverses formes de transport seront évidemment disponibles pour vous aider à voyager dans les terres du milieu de l'autre monde. 

Des voyages, vous en ferez énormément ! Surtout des allers-retours, afin de répondre aux quêtes des NPC; très nombreuses, et assez intéressantes à réaliser puisqu'elles peuvent booster votre expérience de jeu (comme gagner en vitesse, avoir plus de bonus etc.). Il y a pour ainsi dire toutes sortes de tâches disponibles, et toutes sortes de récompenses offertes pour leur achèvement. 

Les combats se déclenchent comme sur un Star Ocean, c'est à dire, lorsqu'on entre en contact avec un ennemi sur la map, ou bien entendu lors d’événements scénaristiques. Ces derniers sont d'ailleurs assez surprenants. Tandis qu'on pense être en train de faire une simple ballade de tourisme, un très puissant ennemi peut nous tomber sur le coin de la gueule (saloperies de Nightmare !!). 

A l'instar de Pokemon, les familiers seront des créatures primordiales dans votre quête que vous serez en mesure d'envoyer dans la bataille à votre place. Ils évolueront aux côtés des personnages mais également en les nourrissant. Oliver pourra très vite apprivoiser ces créatures tout simplement en leur explosant la tronche ou alors par récup à certains moments clés du scénario. Le joueur a alors le choix de se lancer seul dans la bagarre ou de lancer un des familiers qui l'accompagnent. Les autres personnages du jeu seront soumis à une IA (un peu débile d'ailleurs) et géreront les stocks un peu comme vous, sauf qu'ils se mettront tout le temps en danger, ces relous. Vous avez le choix de switcher entre tous les joueurs, et croyez moi que ça sauve des vies plus souvent qu'à son tour, et aussi entre les familiers. Concernant ces derniers d'ailleurs, vous n'aurez guère le choix puisque ceux-ci ont une stamina (endurance) limitée dans le temps. A vous alors de les utiliser à bon escient. 

Lors des combats, vous aurez la possibilité de vous déplacer quelque-peu afin de récupérer des sphères (qui soignent HP & MP ou boostent vos limites-break) servies par Lumi, entre autres, ou encore fuir certaines attaques ennemies. Une sorte de système d'ATB sera malgré tout de la partie avec un style de combat très proche de celui qu'on retrouve sur FFXII par exemple.

A noter les deux modes de jeu- "facile" et "normal", de quoi aider les plus jeunes et/ou pas doués d'entre-nous. Notons quand même la présence de certains boss dantesques et qui contrairement aux familiers, jouissent de très bon chara-designs.

A noter que le jeu comprend également un livre qui est censé représenter le livre magique du jeu, celui-là même que vous pourrez retrouver en version papier dans la version collector. Dans ce document, on peut y trouver un bestiaire, des histoires courtes qui offrent des conseils de jeu et d'autres informations pour lesquelles le jeu fera référence. Très riche, celui se couple au menu à la fois très complet et pourtant très simple d'utilisation. Une très bonne réussite de la part de Level-5 en cela-même que les mécanismes du jeu sont très faciles à prendre en main.

Dernier point important à illustrer sur les rouages du jeu, celui de l’interaction avec le monde extérieur. Plus souvent qu'à votre tour vous aurez à utiliser différentes magies si vous voulez progresser dans l'histoire. Soit en redonnant du cœur à des NPC ou encore en fabriquant un pont, discutant avec des animaux, faire de l'alchimie, etc. C'est un autre des points forts de Ni No Kuni qui prend toute sa dimension sociale à travers ces magies à utiliser avec un peu de jugeote.

Un simple village.
Coucou, tu veux voir ma harpe ?

Bon et finalement ?

Vous l'aurez compris, Ni No Kuni fait grosse impression. A la fois il renoue avec toutes les bonnes idées qui ont fait du J-RPG le style qu'il est aujourd'hui, et en même temps il prend à contre-courant toute l'industrie du JV en troquant la puissance technique contre la puissance artistique. Là où les RPG à la mode se veulent plus adultes, Ni no Kuni retourne à des origines plus enfantines, comme dans un Ghibli en fait. Ni No Kuni, c'est un peu l'aventure dont rêve les enfants et le rendu correspond bien à cette idée, au point de ressentir parfois des remords à dégommer des ennemis aussi mignons. On suivra avec fun et délice la quête d'Oliver qui lui permettra, ou non, d'arriver à ses fins. 

Néanmoins ce côté trop enfantin pourrait en agacer certains. Notamment ceux qui en ont marre de prendre les commandes d'un gamin de 13 ans qui sauve le monde. Mais aussi parce-que le jeu en lui-même cible un public très jeune, et de l'époque d'aujourd'hui. Par conséquent, la moindre nouveauté en jeu est accompagnée de son tutorial, et cela peut agacer ceux d'entre vous qui ne supportent pas d'être trop pris par la main. Même après avoir dépassé les 30h00 de jeu, vous aurez encore le droit à des remarques de Lumi pour vous dire "tu devrais faire ça, ou encore ça". Au final, tous ces tutoriaux cassent le rythme de la progression.

S'il fallait énoncer d'autres défauts, je mettrai en premier ordre la rigidité des personnages. Sur PS3 c'est un calvaire aujourd'hui de déplacer des personnages aussi "lourds". Mais ce défaut est inhérent à la 3D, qui est quand même intégrale dans cet excellent titre. Aussi la carte du monde est trop fouillie et manque de lisibilité, la caméra aurait mérité à venir se plaquer un peu plus près des personnages pendant les modes d'exploration (et, au passage gagner en précision aussi).

Mais ces petits défauts s'effacent très vite face au rafraîchissement que propose cet unique RPG, si différent, si choupi, à cet animé que l'on joue de nos propres mains. Très léger, on en retiendra une excellente expérience sans pour autant se prendre la claque du siècle, une habitude chez Level-5.

Comment faire de ses pitbulls, des gros tas.
Juste la meilleure cinématique du jeu. Qui n'y voit pas un clin d'oeil à Totoro se trompe :P

AU FINAL...

Qualité visuelle

Ni No Kuni n'explose pas les capacités de la PS3 mais par son audace et son ingéniosité, il explose nos rétines. Un Ghibli in-game quoi !!!

 18

Qualité sonore

Joe Hisaishi bien content de taffer sur un jeu-vidéo, ça peut donner quoi à votre avis ?

 16

Background

Assez gamin, le monde parallèle est quand même riche pour qui veut bien y préter son attention et même si l'histoire sous-jacente est un peu trop "facile", il est très plaisant d'évoluer dans ce RPG.

 13

Interface - Jouabilité

Très intuitif, le menu est une merveille d'ergonomie et même s'il parait rebutant au départ, on y trouve très vite ses repères.
On regrettera par contre la rigidité des personnages.

 14

Durée de vie - Rejouabilité

Ni no Kuni peut se finir en une cinquantaine d'heure en ligne droite. Par contre il est blindé de quêtes annexes, de DLC et d'un mode New Game + qui débloque encore d'autres trucs. Bref, pas sûr d'en voir le bout à 100% en moins de 100h.

 16

Gameplay - Intérêt

Ni No Kuni est un jeu fun, qui se prend bien en main. Plus qu'innovateur, c'est surtout un hommage à 25 ans de J-RPG qui se déroule devant vos yeux. Récupérant les meilleurs mécanismes de la scène, Ni No Kuni épate et tout simplement divertit. 

 15

CONCLUSION

Ni No Kuni est le meilleur RPG de la PS3. Tout simplement car il est plus original, moins orgueilleux, plus fun, moins axé "technique-et-rien-d'autre", plus spontané, moins cliché, plus libre, moins commercial (et pourtant) et tout simplement plus sincère ! Il n'est pas parfait, mais tellement mieux.

15 / 20


prout

Commentaires

Nigel,
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Ah ben ça donne envie ça ! Mince ! Et niveau challenge, ça vaut quoi ?

prout,
Répondre

Niveau challenge t'as deux modes, un facile et un normal, je n'ai fait que le normal mais c'était déjà pas difficile difficile mais faut quand même toujours se tenir up to date au niveau du level à chaque nouveau lieu exploré. C'ets bien balancé quoi. Et lorsque que tu es trop fort, les ennemis t'évitent et se barrent en courant un peu à la manière d'un tales of ah ah

- Message édité par prout le 28/02/2013 à 17:04 -
waurius,
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J'adore l'univers et le test donne vraiment très envie ^^

Nigel,
Répondre

Ouais j'hésite à me payer une PS3 juste pour Ni no Kuni du coup {#emotions_dlg.lol}

prout,
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Attends la ps4 et les versions "émulées" des jeux ps3 xD

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