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Test de Depths of Peril sur PC

Ce test provient de http://maruk-and-slash.blogspot.com/

Depths of Peril, c'est un hack'n slash sorti le 5 septembre 2007, et réalisé par l'équipe de Soldak Entertainment, des développeurs indépendants. Depths of Peril est leur premier jeu, ils ont ensuite développé Kivi's Underworld et son extension multijoueur. Ils ont ensuite enchaîné sur Din's Curse qui est - devinez quoi ? - un hack'n slash également. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont passionnés du genre... Voyons ce que donne leur première production.

Fiche du RPG

Screenshot-titre du test de Depths of Peril
Développeur Soldak
Langue Français
Difficulté Moyenne
Genre RPG

Un mélange entre hack'n slash et STR

Aperçu

Depths of Peril est un hack'n slash solo teinté de stratégie. En effet, vous incarnez un des leaders du village barbare "Jorvik", et vous devrez la défendre en éliminant des monstres, en réalisant des quêtes, etc. Mais ce n'est pas tout, car des chefs rivaux tenteront eux aussi de prendre le pouvoir du village. Il faudra donc user de diplomatie - ou de force brute ! - pour gagner.

Lancement

La première chose qui frappe en lançant Depths of Peril, c’est la taille du jeu : il ne prendra que 100Mo sur votre disque dur. La seconde, c’est le temps de chargement. À peine vous avez double-cliqué sur le raccourci du jeu que le menu principal apparaît. Et lancer la partie n’est guère plus long. En moins de 5 secondes, vous passez de votre bureau au jeu sans aucun temps de chargement. Ca change, et c’est suffisamment rare pour le souligner. La troisième, c’est le menu et l’interface un peu « cheap ». Mais après tout, on s’en fiche un peu pour un hack’n slash…

Il est difficile de décrire le contenu de Depths of Peril, tellement le côté "stratégie" rajoute des variantes de gameplay. Je vais donc faire comme si vous commenciez une nouvelle partie. Vous avez le choix entre deux personnages masculins : warrior (guerrier) ou mage (sorcier), et deux féminins : priest (prêtre) ou rogue (voleur). Chaque personnage possède trois arbres de compétences bien spécifiques, une page de bonus à débloquer, et une dernière page de compétences basiques et automatiquement attribuées. Bien entendu, vous pouvez ensuite nommer votre héros, en sachant qu’il y a un générateur de pseudos intégré dans le jeu, si vous êtes en manque d’inspiration. Il faudra aussi nommer votre Covenant (maison), où toutes vos recrues, gardes et autres sont regroupés. Ensuite, il faut choisir les niveaux de difficulté avec, au choix, la puissance des autres leaders, leur agressivité, leur nombre - de trois à six -, et le niveau global des stages/donjons/monstres. La dernière option de lancement vous permet de créer un nouveau monde, ou de rejoindre un monde existant (celui d’une précédente partie, donc).

Soldak a tout fait pour accompagner le novice lors de sa première partie. Vous commencerez dans votre Covenant, avec un PNJ à la porte, qui vous refilera plusieurs quêtes simples pour expliquer les actions basiques du jeu. De plus, une multitude d’icônes clignotantes donnent des précisions sur les différentes fonctions. En suivant le tout, inutile de lire le manuel : vous aurez les bases suffisantes pour vous lancer pleinement dans les combats et la diplomatie.

Le menu du jeu, un peu austère...
Une interface un peu vieux jeu, mais complète.

Un listing d'impose

Vous allez constater que Soldak a pensé à tout, et n’a pas lésiné sur le contenu. Le joueur a vraiment de quoi faire, et tout est à portée de clic.

Le contenu du Covenant :

- Un piédestal, où vous pouvez déposer jusqu’à quatre reliques offrant des bonus divers et variés, et jusqu’à 4 gardes.
- Un coffre personnel, pour stocker vos trésors.
- Un coffre partagé, accessible par tous vos personnages.
- Une étagère de livres, offrant des bonus et relatant plein d’histoires sur l’univers du jeu, pour les fans de roleplay.
- Une pierre de vie, pour vous soigner (en sachant que si d’autres héros la détruisent, vous perdez la partie).
- Un téléport, pour vous rendre directement aux stages dont vous avez déjà activé le portail.
- Une pierre de téléportation, pour créer des portails vous-même où vous voulez, mais un seul à la fois.

Jorvik, le village tant convoité :

- De trois à six autres leaders.
- Un apothicaire, qui vous offre buffs et quêtes.
- Un marchand spécialisé dans la nourriture, les potions, les livres et les bijoux.
- Un PNJ vous permettant de recruter des compagnons (vous pouvez en avoir cinq en tout, mais seulement un pour combattre)
- Un intendant, qui donne des quêtes.
- Un chef de guerre, qui donne des quêtes.
- Un forgeron, pour acheter des armes.
- Un armurier, pour heu… Joker.
- Un « gambler », pour tenter votre chance, et espérer de beaux objets contre pièces sonnantes et trébuchantes.
- Un éleveur, pour recruter les gardes de votre Covenant.
- Un téléport, situé en plein centre du village, pour revenir rapidement dans votre Covenant.

L’interface :

- Une barre de 10 raccourcis clavier, pour vos compétences ou vos potions (on peut la dédoubler pour avoir 20 raccourcis)
- 10 icônes pour explorer : caractéristiques, piédestal, compétences, inventaire, carte, relations diplomatiques, statistiques, menu, quêtes, et minimap.
- Votre argent.
- Le nombre de slots occupés dans votre inventaire.
- Vos quatre sacs de matériel.
- Des barres mesurant la puissance globale de chaque leader.
- Des barres montrant les HP de chaque pierre de vie.
- Un cadre de texte, qui vous tient au courant des différents évènements importants, en live (passages de niveaux, nouvelles quêtes, monstres uniques tués, etc.)

L’une des cinq pages de l’arbre de compétences du warrior.
Votre Covenant, avec tout ce qu'il contient, et l'étagère de livres en particulier.

BASTON (© le barbare de Naheulbeuk)

Petits défauts

Après avoir exploré le village, il est temps de sortir de Jorvik, pour faire des quêtes, explorer, combattre, et surtout gagner expérience et trésors. Le joueur s’aperçoit rapidement que les déplacements du héros ne sont pas très fluides. Ils sont « hexagonaux » (comprendre par là : droite, gauche, haut, bas, et diagonales), et rappellent quelque part ceux de Diablo I. Les graphismes, même s’ils sont finalement assez détaillés, ne sont pas tout jeunes non plus. Les couleurs un peu criardes n’aident pas des masses il faut dire, et même si chaque stage a sa propre identité graphique, les amateurs de 3D-de-la-mort-qui-tue n’obtiendront pas satisfaction. La troisième critique qui vient rapidement à l’esprit, c’est l’exploration des stages, car ceux-ci sont toujours carrés. Et ce ne sont pas les éléments de décors qui vont vous dépayser à ce sujet, car ce sont des simples objets posés là au hasard par le générateur de stage. De toute manière, ils restent sans incidence pour l’exploration, car ils sont facilement contournables. Heureusement, quelques donjons parsemés ici et là viennent casser un peu cette monotonie.

Centres d’intérêts

Mais il faut relativiser, car on ne pouvait pas attendre beaucoup mieux financièrement et techniquement parlant de la part d’un développeur indépendant. La force de Depths of Peril n’est pas là, et les joueurs passionnés trouveront d’autres centres d’intérêt, comme par exemple le bestiaire, les objets, et les quêtes…

En ce qui concerne les monstres, vous trouverez dans l’ordre de puissance : les basiques (gris) qui peuvent malgré tout être dangereux si trop nombreux, les spéciaux (vert et jaune), les uniques (orange), et les boss (rouge et bleu). Bien sûr, les monstres cumulent de plus en plus de pouvoirs, et il faut être prudent avant d’aller chatouiller certains boss, voir pire : certains groupes d’uniques. Leurs pouvoirs peuvent être de type vol de mana, armure épaisse, renvoi de dégâts, etc. Il y en a même qui peuvent invoquer des morts-vivants. À noter qu’en appuyant sur la touche « H » du clavier, tout en ayant le curseur sur un monstre, on obtient une description de ce dernier.

La carte, montrant les zones explorées, les entrées/téléport, et les stages qui contiennent des quêtes à finaliser (en vert)
Les séparations entre les différents stages sont toutes de ce style : une ligne droite.

Au niveau des objets droppés, vous retrouverez grosso modo le même code de couleur : du basique (gris), du commun (vert), du rare (jaune), de l’unique (orange), des artefacts (mauve), et des sets (bleu). Les objets sont bien faits, et vous ressentirez un réel gain de puissance lors de l’identification et de l’équipement d’une nouvelle pièce avec de belles caractéristiques. La touche « ALT » du clavier permet d’afficher tous les objets au sol, ou de désactiver cette option. Lorsque vous passez le curseur sur un objet dans votre inventaire, une fenêtre apparaît à côté pour comparer avec l’objet actuellement équipé. Les objets se trouvent sur les monstres, en récompense de quêtes, dans des coffres, et aussi dans des cachettes secrètes.

Les quêtes sont également assez variées. Vous devrez aller sauver des PNJ, tuer des uniques ou des groupes d’uniques, tuer un certain nombre de monstres qui se développe trop, tuer des renégats, récolter des composants, explorer des régions, sauver le village d’attaques voisines, guérir des PNJ de maladies, trouver et tuer un voleur qui sévit au village, etc. Certaines quêtes sont même chronométrées, et un timer s’affiche pour vous indiquer le petit laps de temps qu’il vous reste pour la mener à terme. Sachez que jamais vous ne manquerez de quêtes dans Depths of Peril, et que vos actions influent sur la vie de Jorvik et de ses alentours. Par exemple, si vous ne contrez pas une rencontre entre deux monstres unique, ceux-ci vont peut-être s’allier et gagner en puissance. De même, si vous ne soignez pas rapidement le village de la peste, les PNJ marchands risquent d’en mourir… Le problème, c’est que ces quêtes se finissent assez rapidement, et qu’elles se répètent vite. Votre cahier de quête peut en accueillir jusqu’à sept. À noter qu’il vous indique par un astérisque vert les quêtes concernées par la région où votre héros se trouve, ainsi que les quêtes ratées ou terminées.

Là, il est plus que temps d’identifier et de faire le ménage dans mon inventaire.
Mon début de collection d’objets uniques, d’artefacts, et de sets.

Les combats !

Passons au cœur du jeu : les combats. Dans Depths of Peril, votre personnage attaque automatiquement tout monstre à portée de corps à corps. C’est pratique lorsqu’un gros paquet d’ennemis vient se coller à vous, car vous pourrez vous concentrer sur vos compétences au lieu de passer votre temps à cibler. De plus, ça fera des vacances au clic gauche de votre souris. Le point fort, c’est que votre personnage tape normalement le monstre le plus blessé ou le plus dangereux, et que votre recrue en fait de même, sauf s’il a des raisons de craindre pour sa propre survie (dans ce cas il change de cible). Bien entendu, vous pouvez changer de cible à tout moment par un simple clic gauche sur le monstre désiré.

Chaque personnage possède une barre supplémentaire, en plus de sa vie… Le guerrier a la rage, le sorcier la mana, le prêtre la foi, et le rogue l’impulsion. Ces barres permettent d’utiliser des compétences spéciales et des sorts. Pour la rage, par exemple, elle monte lorsque le guerrier tape ou se fait frapper, et elle redescend toute seule s’il n’y a plus de combat.

Du sang et des larmes…

Il faut dire ce qui est, vous allez morfler dans ce jeu. Les potions de soin et la nourriture, qui vous font regagner de la vie immédiatement ou progressivement, s’avèrent obligatoires. Même un personnage typé tank ne pourra pas s’en passer. Et comme ça coûte relativement cher, il faut bien gérer ses économies. Les joueurs les plus peureux ou les plus malins abuseront même de la pierre de téléportation en plein combat, pour aller rapidement se soigner grâce à la pierre de vie du Covenant, pour ensuite revenir terminer tous les monstres déjà bien amochés. Vous pourrez même mettre le jeu en pause, pour explorer plus en détails les monstres autour de soi, et préparer la prochaine potion ou le prochain sort qui sera lancé. Si malgré tout vous mourrez - et ça arrivera forcément -, vous serez amputé d’une portion d’expérience dans votre barre de progression, avec la possibilité de la réduire pour peut que vous arriviez à récupérer votre pierre d’esprit, qui se trouve exactement là où vous avez trépassé.

Par contre, le pathfinding n’est pas optimal, et souvent les décors du stage obligent vos combattants à faire des détours exaspérants. Autre point noir, les zones autour des entrées ou autres téléports de stage ne sont pas sécurisées, alors parfois vous tomberez nez à nez avec une horde de monstres, voir même des boss. Ca surprend.

Rien ne vaut un bon donjon en ce qui concerne les butins...
Au menu aujourd’hui : du dragon à volonté.

Un peu de tendresse dans ce monde de brutes (ou pas)

Depths of Peril vous offre une autre voie que le combat pur. Vous avez la possibilité de contacter ou de répondre aux autres leaders de factions de Jorvik. Vous pouvez établir des traités de non-agression, créer des alliances, déclarer la guerre, et même lancer un raid sur le covenant d’un ennemi juré. Par ailleurs, vous pouvez échanger de l’influence (qui sert à recruter des gardes), des objets, etc. Un tableau récapitule les relations existant entre toutes les factions présentes dans le village. A noter qu’il est possible de gagner la partie en n’ayant plus que des alliés dans le village.

Le livre de quêtes.
L’interface de relations avec les autres leaders (ici, je les ai tous éliminés

Le souci du détail

Soldak a pensé aux fans de statistiques qui apprécient faire une pause en pleine partie, ainsi qu’aux joueurs nombrilistes qui aiment admirer leurs avatars. La page des caractéristiques, par exemple, vous indique les DPS (damage per second) qu’effectue votre personnage. Vous y trouverez aussi des options pour exporter votre feuille de personnage au format HTML, et même en BBcodes pour les forums. Pratique pour frimer ou jouer à la plus grosse avec les copains. Mais ce n’est rien comparé au journal, où vous trouverez trois onglets pleins de chiffres concernant votre personnage actuel, ainsi que vos autres avatars précédemment joués. En vrac, on peut trouver par exemple :

- Le rapport tués/mort.
- Les heures passées à jouer…
- Des records en tout genre (dégâts, HP, etc.)
- Le nombre de quêtes réussies.
- La valeur de votre inventaire.
- Le plus gros monstre tué.
- Etc.

La page des relations avec les autres Covenant enfonce le clou jusqu’à nous proposer des graphiques comparant les influences et la puissance des leaders de Jorvik.

L’une des trois pages de statistiques du journal.
Les cachettes secrètes contiennent toujours un ou plusieurs coffres parfois juteux.

AU FINAL...

Qualité visuelle

On se doute que les moyens techniques et financiers de Soldak ne leur ont pas permis de faire mieux. Les graphismes sont assez fins, mais une surcharge des couleurs et le manque d’une réelle identité graphique fait défaut à Depths of Peril.

 10

Qualité sonore

Les musiques sont redondantes, et même si elles ne sont pas mauvaises, on les désactive rapidement dans les options. Les sons, quand à eux, sont également de moyenne qualité. Certains monstres sont même plutôt énervants. Ca tombe bien, on doit justement se défouler dessus.

 9

Background

Les amateurs d’histoires auront de quoi se satisfaire avec l’étagère de livres du Covenant. Mais on ne peut pas dire pour autant que Depths of Peril possède un scénario, parce que les quêtes sont générées aléatoirement, et aussi parce que le but principal du joueur - devenir le chef de Jorvik - n’est finalement qu’une excuse pour combattre et faire de l’expérience.

 10

Interface - Jouabilité

(la note ici présente est à ignorer, elle a juste été insérée pour arrondir le calcul de la note finale que je souhaite attribuer au jeu)

 16

Durée de vie - Rejouabilité

La difficulté est là, et le joueur élitiste peut vraiment mettre la dose. Venir à bout de la difficulté maximale est un véritable challenge. Les quêtes et le monde vivant de Depths of Peril tiennent le joueur en haleine. Ceci dit, c’est un hack’n slash dont on peut se lasser. Mais il ne faut pas le désinstaller pour autant, car on y revient quelques temps plus tard, pour refaire un nouveau personnage, ou continuer de monter son vieux héros.

 14

Gameplay - Intérêt

Le côté “stratégie” offre un renouveau certain pour ce type de jeux, et oblige le joueur à toujours se dépêcher. Les joueurs un peu nerveux apprécieront, et ceux qui aiment prendre leur temps choisiront de laisser quelques quêtes à l’abandon. Quelques soucis techniques dû au côté vieillot de Depths of Peril viennent cependant agacer le joueur par moments, mais le désir de monter son personnage est bel et bien présent.

 12

CONCLUSION

Note globale : 12/20 --> Depths of Peril ne s’adresse pas à tous les joueurs. Ceux qui préfèrent s’en mettre plein la vue avec des graphismes et des effets incroyables, ou ceux qui misent sur le multijoueur et le PVP, peuvent passer leur chemin et économiser 20$. Depths of Peril, c’est un hack’n slash pour les joueurs solo qui ne dénigrent pas jouer aux oldies, qui ont les bases suffisantes en anglais, et qui aiment lancer une partie pour se défouler une petite heure ou deux. En tout cas, c’est un premier travail encourageant de la part de Soldak, qui prouve ici sa passion pour ce type de jeux. Dès sa sortie, le jeu était stable, et les patchs qui ont suivi n’ont fait qu’équilibrer ou rajouter de nouvelles fonctions. J’ai hâte de tester leur prochaine production, Din's Curse, qui possèdera un mode multijoueur coopératif.

12 / 20


Maruk

Commentaires

prout,
Répondre

Bienvenu à la maison tiens d'ailleurs !

Nigel,
Répondre

C'est marrant j'aurais été moins sévère à propos de Depths of Peril, même si j'accroche pas totalement. Comme quoi il y a plus sévère que moi, oui, IL EXISTE !! :D

Enfin ceci dit, 12/20, de manière objective ça me parait être une note très juste.

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